Hommage à René Belleto
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Hommage à René Belleto
Michel décrocha le cadenas de sa Vespa. Un type N récemment restauré avec lequel il circulait régulièrement pour se rendre à l'Hotel de Police, rue Marius Berliet.
Il le mit en route d'un coup de kick et s'élança sur le Boulevard de la Croix-Rousse. En cet après-midi ensoleillée de septembre, les trottoirs étaient bondés. Au feu, à l'orée du Cours Giraud, Michel regarda passer devant lui une jeune femme. La petite trentaine, vêtue d'une légère robe d'été. Sa chevelure brune balayait ses épaules nues alors qu'elle traversait le passage piéton. Michel lui sourit. Elle lui rendit ce sourire. Son regard était clair et franc.
La ville était belle, les femmes aussi et rien n'émouvait autant Michel que de se sentir appartenir à ce monde. Le feu passa au vert et Michel démarra. Il laissa le scooter glisser tranquillement jusqu'à la rue Termes puis au quartier des Terreaux. Bien que Michel dû se rendre sur le lieu d'un assassinat, il se sentait le coeur léger, insouciant, comme l'ont peut se sentir au début d'une période de vacances. Rien ne le rendait plus paisible que de se déplacer dans sa ville au guidon de sa Vespa.
Michel pensa que s'opérait là une alchimie complexe, mais tellement bienfaisante, entre sa ville et sa machine. Une étonnante symbiose, comme si les rues de Lyon avait été conçues pour être parcourues en scooter...
Il le mit en route d'un coup de kick et s'élança sur le Boulevard de la Croix-Rousse. En cet après-midi ensoleillée de septembre, les trottoirs étaient bondés. Au feu, à l'orée du Cours Giraud, Michel regarda passer devant lui une jeune femme. La petite trentaine, vêtue d'une légère robe d'été. Sa chevelure brune balayait ses épaules nues alors qu'elle traversait le passage piéton. Michel lui sourit. Elle lui rendit ce sourire. Son regard était clair et franc.
La ville était belle, les femmes aussi et rien n'émouvait autant Michel que de se sentir appartenir à ce monde. Le feu passa au vert et Michel démarra. Il laissa le scooter glisser tranquillement jusqu'à la rue Termes puis au quartier des Terreaux. Bien que Michel dû se rendre sur le lieu d'un assassinat, il se sentait le coeur léger, insouciant, comme l'ont peut se sentir au début d'une période de vacances. Rien ne le rendait plus paisible que de se déplacer dans sa ville au guidon de sa Vespa.
Michel pensa que s'opérait là une alchimie complexe, mais tellement bienfaisante, entre sa ville et sa machine. Une étonnante symbiose, comme si les rues de Lyon avait été conçues pour être parcourues en scooter...
Michel Rey, officier de police, est le héros récurrent d'une trilogie de René Belleto, écrivain lyonnais.
Le Juge- Nombre de messages : 2
Age : 57
Localisation : Lyon !
Date d'inscription : 10/09/2008
Re: Hommage à René Belleto
j'adore Belleto !!!
Un fabuleux auteur ... La machine TERRIFIANT !!!!
A découvrir pour ceux qui aiment les bons polars
Un fabuleux auteur ... La machine TERRIFIANT !!!!
A découvrir pour ceux qui aiment les bons polars
GTRRRrrrr- Nombre de messages : 48
Date d'inscription : 10/09/2008
Re: Hommage à René Belleto
Sa pensée fut stoppée nette par un gros « fumier de renard » en camionnette qui brûla le stop, l'obligeant à une formidable acrobatie digne de Rémy Julienne..
Bien sur il aurait pu descendre de sa Vespa Type N et lui mettre son pistolet de service « Sig Sauer » dans la bouche.
Bien sur il aurait pu demander à ce fumier malgré le froid et l'encombrement du canon dans sa gorge, d'entonner la marseillaise.
Mais non, il n'avait pas le temps de plaisanter, et surtout, malgré ses espoirs de jeunesse, il ne pouvait plus à 40 ans, ré-éduquer ces énergumènes en prolifération constante.
Il avait renoncé à toiletter la surface terrestre des gros cons, en commençant par ceux qui ne savent pas conduire.
De toute façon, Michel avait à faire, et malgré la concupiscence qui l'habitait, et en dépit des fumiers aux volants de leurs camionnettes à ré-éduquer, il avait un TRAVAIL.
Bien sur il aurait pu descendre de sa Vespa Type N et lui mettre son pistolet de service « Sig Sauer » dans la bouche.
Bien sur il aurait pu demander à ce fumier malgré le froid et l'encombrement du canon dans sa gorge, d'entonner la marseillaise.
Mais non, il n'avait pas le temps de plaisanter, et surtout, malgré ses espoirs de jeunesse, il ne pouvait plus à 40 ans, ré-éduquer ces énergumènes en prolifération constante.
Il avait renoncé à toiletter la surface terrestre des gros cons, en commençant par ceux qui ne savent pas conduire.
De toute façon, Michel avait à faire, et malgré la concupiscence qui l'habitait, et en dépit des fumiers aux volants de leurs camionnettes à ré-éduquer, il avait un TRAVAIL.
Re: Hommage à René Belleto
Rue Ste Marie des Terreaux. L'égout des pentes. Ses poubelles éventrées, ses murs lépreux, ses trafics crasseux. Et son odeur de pisse. Et, surtout, son son odeur de pisse. De jour comme de nuit, ça fouette, ça boucane, ça cocotte, c'est une horreur.
"Sainte Marie, mère de Dieu. Priez pour nous, pauvres pécheurs. Ouais, c'est ça, priez. Priez, ça coûte pas cher. C'est un peu facile. Parce qu'avant d'envoyer le fiston laver tous les péchés du monde, toi et et le vieux, vous auriez pu au moins lui montrer comme faire en commençant par ici. C'était pourtant pas compliqué, vous auriez commencé par les escaliers, qui sont toujours aussi dégueulasses. Ah ça, du temps du Père, ç'aurait pas traîné : fidèle à son habitude, bourrin mais efficace, il t'aurait balancé un grand seau d'eau là-dedans ..."
Michel, il aime bien blasphémer : ça le met de bonne humeur. Et, de toutes façons, dans son monde, on fait avec les réalités et on se garde bien des grandes leçons de morale. Ici, on est pas dans Taxi driver : pas de place pour les sentences bibliques, pas de "(...) Vivement la grande pluie qui balaiera la ville de toute cette racaille."
Michel a laissé sa Vespa à l'angle de la pharmacie et remonte la rue d'un pas tranquille. Des punks à chiens sirotent leurs 8.6 allongés par terre, alors que d'autres s'engueulent un plus loin : vraiment, ici, les clochards n'ont rien de céleste.
En bas de la rampe d'escaliers, un attroupement.
"Oh ! Miche ! C'est à cette heure-ci que tu te pointes ?! " Putain, Gallure, le collègue des Stups ... il l'avait oublié, ce con-là ...
"Sainte Marie, mère de Dieu. Priez pour nous, pauvres pécheurs. Ouais, c'est ça, priez. Priez, ça coûte pas cher. C'est un peu facile. Parce qu'avant d'envoyer le fiston laver tous les péchés du monde, toi et et le vieux, vous auriez pu au moins lui montrer comme faire en commençant par ici. C'était pourtant pas compliqué, vous auriez commencé par les escaliers, qui sont toujours aussi dégueulasses. Ah ça, du temps du Père, ç'aurait pas traîné : fidèle à son habitude, bourrin mais efficace, il t'aurait balancé un grand seau d'eau là-dedans ..."
Michel, il aime bien blasphémer : ça le met de bonne humeur. Et, de toutes façons, dans son monde, on fait avec les réalités et on se garde bien des grandes leçons de morale. Ici, on est pas dans Taxi driver : pas de place pour les sentences bibliques, pas de "(...) Vivement la grande pluie qui balaiera la ville de toute cette racaille."
Michel a laissé sa Vespa à l'angle de la pharmacie et remonte la rue d'un pas tranquille. Des punks à chiens sirotent leurs 8.6 allongés par terre, alors que d'autres s'engueulent un plus loin : vraiment, ici, les clochards n'ont rien de céleste.
En bas de la rampe d'escaliers, un attroupement.
"Oh ! Miche ! C'est à cette heure-ci que tu te pointes ?! " Putain, Gallure, le collègue des Stups ... il l'avait oublié, ce con-là ...
Rémes, a.k.a. La Machette- Nombre de messages : 1
Age : 53
Date d'inscription : 12/09/2008
Re: Hommage à René Belleto
Pendant longtemps, la Miche aura regretté, ce putain de 11 sept, d’être arrivé en 2ème sur les lieux. Y’a du réglage de Type N à revoir sans doute…Sans ce bouffon en camionnette qui lui a fait perdre quelques instants, cette sale histoire aurait été probablement bien différente.
Pourquoi les stups ? C’est à n’y rien comprendre. Et pourquoi ici, dans dans son territoire crasseux, où ils ne mettent jamais les pieds ? Et pourquoi ce margoulin himself?
« Salut Galure, ravi de te voir là… ».
Ils pénétrèrent ensemble dans le vieil immeuble du n°46. En montant cote à cote l’escalier mal éclairé, ils aperçurent alors au même moment, sur le palier du 4ème étage, une magnifique blonde, la vingtaine, yeux bleus à vous faire aimer la côte d’Azur, poitrine généreuse genre 90C à vue de nez, et des jambes qui n’en finissent pas … Elle ressemblait à un de ces mannequins des magazines. Dommage qu’elle était couchée sur le sol, refroidie depuis au moins plusieurs heures. Deux trous bien nets dans sa tempe ne laissaient que peu de place au doute: elle s’était fait dessouder sauvagement.
Dans sa main entrouverte, un vieux trousseau de clefs. Je le prends, laissant apparaitre, écrit dans sa paume au feutre noir, le chiffre 24 entouré d’un cercle…
Pourquoi les stups ? C’est à n’y rien comprendre. Et pourquoi ici, dans dans son territoire crasseux, où ils ne mettent jamais les pieds ? Et pourquoi ce margoulin himself?
« Salut Galure, ravi de te voir là… ».
Ils pénétrèrent ensemble dans le vieil immeuble du n°46. En montant cote à cote l’escalier mal éclairé, ils aperçurent alors au même moment, sur le palier du 4ème étage, une magnifique blonde, la vingtaine, yeux bleus à vous faire aimer la côte d’Azur, poitrine généreuse genre 90C à vue de nez, et des jambes qui n’en finissent pas … Elle ressemblait à un de ces mannequins des magazines. Dommage qu’elle était couchée sur le sol, refroidie depuis au moins plusieurs heures. Deux trous bien nets dans sa tempe ne laissaient que peu de place au doute: elle s’était fait dessouder sauvagement.
Dans sa main entrouverte, un vieux trousseau de clefs. Je le prends, laissant apparaitre, écrit dans sa paume au feutre noir, le chiffre 24 entouré d’un cercle…
Re: Hommage à René Belleto
C'est le tour du Juge.
C'est à lui de compléter maintenant l'histoire.
Allez les enfants :
On l'appelle tous ensemble comme Guignol au théatre :
-LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE
-LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE
-LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE
C'est à lui de compléter maintenant l'histoire.
Allez les enfants :
On l'appelle tous ensemble comme Guignol au théatre :
-LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE
-LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE
-LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE LE JUGE
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